Vous avez dû engager des frais supplémentaires du fait des perturbations SNCF/CFL, entre le14/02/ et le 13/03/2017 ?
Vous n’êtes pas satisfait(e), du geste commercial de la SNCF/CFL ?
Aidez nous à faire entendre votre mécontentement, à l’occasion de notre rencontre avec Guillaume Pépy, PDG de SNCF, le jeudi 23 mars prochain,
en répondant à ce questionnaire sur notre site !
Au vu des premiers résultats de l’enquête publiés ce jour, les personnes qui réclameront une indemnisation ont-elles conscience de la chance qu’elles ont d’être en vie ?
La boucle de rattrapage n’a pas fonctionné.
Depuis combien de temps la défaillance technique était-elle présente alors que les trains circulaient à vitesse normale sur cette zone ? Nous aurions pu avoir 50-100 morts aux heures de pointe compte tenu de la vitesse lors de l’impact et de l’énergie dégagée.
Quant à votre derniere pétition pour reprendre la’circulation, vous vous trompez de cible et d’objectif.
Pétition oui mais pour connaître les causes de l’accident et s’assurer qu’il ne risque pas de se reproduire ailleurs sur le réseau CFL.
Votre action sur cet évènement est à mon sens contre-productive et une faillite totale.
Bonjour Jean-Paul Michel, et merci pour votre commentaire !
Comme vous pouvez le constater, à l’AVTERML, nous sommes pour la liberté d’expression, et n’hésitons pas à publier les commentaires non-favorables.
Ceci étant dit, j’aimerais au nom de l’association et de ses adhérents, apporter un certain nombre de réponses à vos affirmations.
Vous écrivez « Au vu des premiers résultats de l’enquête publiés ce jour, les personnes qui réclameront une indemnisation ont-elles conscience de la chance qu’elles ont d’être en vie ? »
Si vous prenez le temps de remonter le fil d’actualité de notre site, vous pourrez vous rendre compte que nous n’avons pas attendu le dramatique accident du 14/02, sur la sécurité des installations luxembourgeoises, pour interpeller les responsables français et luxembourgeois sur le sujet. Encore dernièrement, nous avons pris position assez favorablement à l’exercice du droit de retrait des cheminots français, en tentant d’expliquer aux usagers qui ne sont pas forcément bien informés sur les contraintes du ferroviaire, notamment en matière de sécurité des installations et matériels.
Mais nous ne parlons pas de chance ou pas de chance ici, le sujet n’est pas la ou les causes de l’accident, mais ses conséquences sur la vie de 10.000 personnes, qui pendant près d’un mois, ont subi un dommage relatif au contrat d’abonnement qu’elles ont avec la SNCF. Peu importe les raisons, le service payé n’a pas été rendu, ou alors de manière très insuffisante ! C’est de cela que découlent les plaintes par rapport à un dédommagement jugé insuffisant.
Quant à la conscience d’être encore en vie, vous écrivez ensuite « La boucle de rattrapage n’a pas fonctionné », et « Depuis combien de temps la défaillance technique était-elle présente alors que les trains circulaient à vitesse normale sur cette zone ? Nous aurions pu avoir 50-100 morts aux heures de pointe compte tenu de la vitesse lors de l’impact et de l’énergie dégagée »
Nous partageons pleinement votre interrogation, sachant encore une fois que nous dénonçons depuis la création de l’association, l’opacité sur les conditions de sécurité plus que douteuses des conditions de circulation au GDL (Cf. Bettembourg). Ce que tous les acteurs un tant soit peu informés de la chose ferroviaire craignaient depuis l’accident est arrivé : l’enquête conclut officiellement à une faille de sécurité dont l’étendue et les circonstances précises restent à déterminer.
Effectivement, des dizaines de personnes auraient pu perdre la vie si cet accident s’était produit en heures de pointe !
Mais il n’en demeure pas moins que les usagers du TER Lorraine doivent pouvoir continuer à se rendre au travail ! Et comme ils ne peuvent pas le faire par la route, ils continueront à utiliser le train, ils n’ont pas le choix ! Nous (Cheminots et usagers) payons aujourd’hui le prix de 40 ans de je-m’en-foutisme politique, et là aussi, si vous prenez la peine de vous documenter sur notre action, vous constaterez que nous ne cessons d’interpeler les politiques sur le sujet…
Votre remarque « Quant à votre dernière pétition pour reprendre la circulation, vous vous trompez de cible et d’objectif… Pétition oui mais pour connaitre les causes de l’accident et s’assurer qu’il ne risque pas de se reproduire ailleurs sur le réseau CFL» ne concerne pas l’AVTERML, qui n’est pas à l’origine de cette pétition, et qui n’a fait que la relayer, comme elle relaye d’autres informations, tels que les communiqués syndicaux.
En dernier lieu, vous jugez que « Votre action sur cet évènement est à mon sens contre-productive et une faillite totale ». C’est votre droit !
Mais n’est-il pas aussi contre-productif, pour Monsieur Vincent TETON directeur régional de la SNCF, de déclarer le 17 mars dernier, sur l’antenne de France Bleu Lorraine que « Il y a zéro souci sur les sujets de sécurité pour l’ensemble de nos clients » et « La SNCF s’est attachée, depuis le 14 février, à communiquer chaque jour le plan de transport du lendemain… sur l’ensemble de nos médias : réseaux sociaux, application SNCF, site TER Lorraine … Mais je considère que l’information était disponible vis-à-vis des clients chaque jour, même si ce n’était pas forcément à l’heure souhaitée. Globalement, sur l’ensemble de la crise, les clients ont pu avoir les informations dont ils avaient besoin pour voyager le lendemain» ?
Vous jugez notre action comme une « faillite totale », soit.
Laissez-moi seulement vous dire que les seules personnes à avoir le droit de juger l’action de l’AVTERML, sont ses adhérents. Ce sont les seuls à qui j’ai des comptes à rendre, ne vous en déplaise.
Cordialement,
Henry Delescaut, secrétaire-général