L’AVTERML reçue pour la première fois par la Direction des CFL

Suite au communiqué publié après les événements du 3 octobre, nous avons été sollicités par les CFL pour nous rendre, mardi 6 novembre,  à une réunion au siège de l’entreprise. Le but était d’aborder les problèmes quotidiens auxquels nous sommes confrontés entre Bettembourg et Luxembourg.

L’assemblée comprenait 4 membres de l’AVTERML et différents acteurs importants de la direction CFL :
– M. Wengler, Directeur Général
– M. Hoffmann, Directeur des Activités Voyageurs
– M. Werdel, Directeur Gestion Infrastructure
– Mme Nonnweiler, chargée de Gestion du service Communication
– M. Lux, responsable qualité

La Direction a d’emblée reconnu la difficulté quotidienne à gérer le trafic qualifié de « tsunami de trains » venant de trois pays, s’ajoutant à celui des lignes luxembourgeoises et convergeant vers Luxembourg.

L’arrêt « Neuberg » le matin, les départs tardifs le soir

Ce goulot d’étranglement avant la gare de Luxembourg Ville ne disparaîtra que lorsque les trains venant de France n’arriveront plus sur la même voie que ceux de la ligne 60 (Esch).  D’importants investissements sont réalisés sur tout le territoire dans le but de désengorger la gare de Luxembourg. Plus de détails sur les chantiers dans la présentation mise à disposition par CFL .

Les préconisations pour les périodes de travaux

Au mois d’avril, l’AVTERML avait pu fournir des préconisations pour la période des travaux de juillet-août. Celles-ci ont été parfois peu prises en compte (arrivée des TER voie 1 à Bettembourg pour éviter le passage souterrain ; bus desservant le Kirchberg). L’inclusion et le dialogue restent à privilégier dans le cadre de l’organisation des futures périodes de travaux.

La communication en général

Malgré une communication claire en amont lorsqu’il s’agit des chantiers, celle faite en gare est cependant encore perfectible. Cela provoque un sentiment de frustration grandissant chez beaucoup d’usagers qui se sentent « abandonnés » sur les quais en cas d’incident. L’information voyageurs en temps réel est un besoin fort que l’entreprise ne satisfait pas pour le moment, mais sur lequel elle travaille activement.

Une avancée dans la relation voyageurs / opérateur ferroviaire

Nous avons été extrêmement bien accueillis et considérés lors de cette réunion. Les CFL montrent par cette sollicitation leur souhait de mieux prendre conscience du ressenti des usagers du quotidien, et de construire une relation de dialogue régulière et efficace avec l’AVTERML.

 

Les Chroniques de Dimitri #2

Chronique à retrouver également sur Twitter

Amis et amers du TER, bonjour ! Comme promis dans la précédente chronique après la PGV (Proposition Grande Vitesse), voici « mais à quoi sert l’ILR* alors » évoqué il y a 2 semaines.

*Institut Luxembourgeois de Régulation

TL;DR de l’épisode 1 : en tant que client final, vous ne pouvez pas saisir l’ILR pour vous plaindre d’un problème ferroviaire. Pour se plaindre des CFL, vous devez passer par les CFL.

En revanche, si l’ILR prend la précaution de vous dire qu’elle ne peut rien pour vous en ferroviaire, ça n’est pas uniquement pour ne pas se surcharger de mails et d’appels téléphoniques, quoique… C’est parce que la loi lui donne des pouvoirs… mais pour les « professionnels ».

En effet, si au lieu de choisir « particuliers » sur le site ilr.lu , on choisit « professionnels », on voit ça :

Après les bonnes résolutions du genre premier janvier au début de la liste, viennent dans les  2 derniers points, le pouvoir du bâton de gendarme : litige et  sanction.

Bon, ne vous réjouissez pas trop vite. Ou plutôt réjouissez-vous à la vitesse d’un TER, pas d’un TGV. Il n y a pas d’interface automatisée pour les professionnels afin de soumettre un litige.

Comme dit la loi fondant l’ILR dans son chapitre 2, paragraphe 2, il faut utiliser une bonne vieille lettre recommandée et écrire en français ou allemand (pas d’anglais ni de luxembourgeois, s.v.p) et attendez deux mois.

Question plus intéressante : qui sont les pros qui peuvent se plaindre ? Grosso modo, seules les entreprises ferroviaires selon le chap. 1er, art. 2, §2.

Bref, chez nous SNCF peut se plaindre, pas une institution du type Région Grand-Est et encore moins une association de voyageurs. A croire qu’on fait tout pour éviter de recevoir des plaintes, non ?

Mais bon, théoriquement, on pourrait se dire qu’à force d’avoir des trains « oubliés » ou retardés pour laisser passer le trafic national en gare de Luxembourg, SNCF a peut-être introduit une plainte envers les CFL.

 

Sauf que… CFL et SNCF sont très étroitement lies sur notre ligne. Il y a déjà les 4 rames CFL qui circulent jusqu’à Metz et Nancy, — enfin quand elles sont disponibles pour nous. Ensuite il y a un truc qui s’appelle un certificat de sécurité.

Pour circuler sur le réseau ferré d’un pays, chaque entreprise ferroviaire doit posséder ce certificat qui prouve son respect de certaines obligations (formation des conducteurs par exemple). Et devinez quoi ?

En France, CFL circule sous le certificat de sécurité SNCF, et inversement au Luxembourg. Bref, les 2 entreprises sont liées pour le meilleur et le pire… Pas de blague sur le meilleur, merci.

Si l’on rajoute que certains trains de marchandises sont organisés par des filiales communes (coucou Sibelit et lorry rail), Il est donc peu imaginable si vous êtes SNCF que vous vous embêtiez à enregistrer une plainte et fâcher votre partenaire pour quelques voyageurs.

Surtout que ces voyageurs ne sont pas réellement vos clients puisque votre client, c’est beaucoup le Conseil Régional et un peu l’Etat luxembourgeois via les CFL.

Sur ces remarques, je vous laisse donc méditer sur l’efficacité totale réelle de l’ILR obtenue par le législateur afin que les différents trains de voyageurs ne soient pas traités différemment sur le réseau luxembourgeois…

Après publication, Didier Wallerich, Directeur des Affaires Publiques et de la Communication Externe chez SNCF Mobilites, a apporté la précision suivante :

 

Consultation citoyenne en présence de Mme la Ministre des Transports

Comment imaginez-vous la mobilité transfrontalière en 2030 ?

Une consultation citoyenne a eu lieu vendredi 19 octobre 2018 dans nouveau Centre des Congrès à Metz, sur la mobilité transfrontalière.
Organisée par la DREAL Grand Est, ce n’est ni une conférence, ni une tribune politique. Ce rassemblement donne la priorité à l’expression directe des participants.

Les participants

Élus locaux, représentants SNCF, Direction Départementale des Territoires, Direction Régionale de l’Environnement et de l’Aménagement, journalistes, FNAUT, associations d’usagers.

Le format

Après un rapide état des lieux par l’Agence d’Urbanisme d’Agglomérations de Moselle  (1), nous nous répartissons en groupe de 8 personnes dans des ateliers pour dresser ce qui nous apparaît comme 3 défis et solutions à relever d’ici 2030 en matière de mobilité.

Restitution devant Mme la Ministre des Transports, Elisabeth Borne

Globalement, les mêmes « défis » et besoins ressortent des concertations de chaque groupe :

– La nécessité d’une instance politique transfrontalière européenne

– Redynamiser le territoire mosellan pour les entreprises : facilités administratives, rétrocession financière, télétravail

– Plus de fiabilité  et transparence dans les transports : gestion des flux aux heures de pointe, des incidents, communication

Prise de parole de Mme la Ministre des Transports

– Consciente que l’horaire de l’événement n’a pas convenu (16:30 à Metz en semaine !) pour rassembler des travailleurs frontaliers

– Sens fort de la manifestation : l’Europe paraît trop éloignée des citoyens, les États membres veulent une Europe forte qui innove.

– Les décisions concernant la mobilité transfrontalière doivent s’organiser localement sans passer par Bruxelles / Paris

– Un « besoin urgent » de repenser la politique d’investissement dans les transports

– Engagement par le Luxembourg de multiplier par 2,5, d’ici 2022, le transports de voyageurs sur la ligne Metz – Thionville – Luxembourg

– Travail avec la SNCF pour une solution type RER : ligne dédiée TER, sans fret

Qu’a apporté cette consultation en présence de Mme la Ministre ?

– Une réelle prise de conscience désormais à grande échelle : des mots forts ont été employés par tous les intervenants et la criticité de la situation est reconnue

– Un sentiment positif, mais mitigé : ces solutions sont prévues à moyen et long terme : entre 2020 et 2030

– Un rayonnement pour l’AVTERML : on continue « d’occuper le terrain » auprès des élus locaux, des médias et désormais devant Mme la Ministre, invitée par l’Association à venir se rendre compte de nos difficultés.

 

(1) État des lieux :

– Barre des 100 000 frontaliers travaillant au Luxembourg passée en 2018
– Les mots sont lâchés : surcharge ferroviaire
– A31 bis, bus, covoiturages, plus de trains… annoncés comme « des gros projets, mais insuffisants » face à la projection sur l’évolution du nombre de frontaliers.
– Poids lourds et fret ferroviaire : information délibérément passée sous silence

Source : Agence d’urbanisme d’agglomérations de Moselle (AGURAM)

 

 

« La qualité de service n’est plus acceptable », martèle Jean Rottner

« Je n’en peux plus. »

C’est un signal fort envoyé aujourd’hui par le Président de la Région Grand Est, Jean Rottner,  qui a fait part de son mécontentement sur la qualité du service SNCF sur la ligne Nancy-Metz-Luxembourg.

« Nous avons durci notre position […]. La direction de la SNCF est déjà au courant de notre désaccord avec eux sur cette manière de gérer le quotidien des usagers sur cette ligne. »

Il est vrai qu’entre les grèves d’avril à juin et les trains de fret régulièrement en panne aux heures de pointes, la contestation est vive sur les réseaux sociaux et de nombreux usagers n’hésitent pas à interpeller M. le Président.

#JeMeBougePourMonTrain !

Source de la vidéo :
Région Grand Est – Commission permanente du 12 octobre 2018

 

Une péniche percute un pont ferroviaire près de Thionville – reprise « normale » des circulations

Comme mentionné dans notre alerte trafic en fin de matinée, un fait inédit est venu enrichir la liste déjà longue d’évènements catastrophiques qui s’allonge presque quotidiennement sur notre ligne…

En milieu de matinée une péniche transportant une grue a en effet heurté le pont ferroviaire de Manom, en sortie de la gare de Thionville, en direction de Luxembourg.

Par mesure de précaution, la circulation des trains a été d’abord totalement arrêtée, pour ensuite reprendre à vitesse réduite.

En milieu d’après midi, SNCF annonce une circulation « normale »* des trains à destination et au départ de Luxembourg.

La presse a bien entendu largement relaté cet évènement :

http://www.lessentiel.lu/fr/news/grande_region/story/une-peniche-heurte-un-pont-le-trafic-interrompu

https://www.republicain-lorrain.fr/encadres/2018/10/11/le-bateau-accroche-un-pont-sncf-les-ter-arretes-entre-metz-et-luxembourg

https://www.wort.lu/fr/luxembourg/une-peniche-a-interrompu-la-circulation-ferroviaire-entre-la-france-et-le-luxembourg

http://5minutes.rtl.lu/laune/actu/1251245.html

Une péniche heurte un pont SNCF : trafic perturbé entre Thionville et Bettembourg

*Si tant est qu’on puisse encore parler de normalité sur cette ligne. D’ailleurs, si jamais un exorciste ou un sorcier vaudou nous lit, merci de prendre contact avec avterml@gmail.com, en vue d’une embauche immédiate !

Fermeture du « Blog de ligne »

Nous venons d’apprendre fortuitement la fermeture définitive du « Blog de ligne », fin octobre 2018.

Ce n’est pas, d’après nous, un bon signal envoyé aux clients de la SNCF, usagers de notre ligne, puisque cela va encore réduire « l’offre » en matière d’information clients, qui est déjà largement défaillante sur notre ligne.

C’est bien dommage…

Le blog, 9 ans déjà

Bienvenue

Nous sommes l’Association des Voyageurs du TER Metz-Luxembourg.

Depuis trois ans, nous avons pour objectif de défendre les intérêts des plus de 12 000 voyageurs quotidiens du « Sillon Lorrain » entre Nancy et Luxembourg.
Nous pensons qu’en nous unissant, nous usagers, nous avons le pouvoir d’agir efficacement pour l’amélioration de nos conditions de transport, face à la SNCF, les CFL, et les pouvoir publics.
Depuis 2017, nous sommes affiliés à la FNAUT Grand-Est.

Avec l’AVTERML, #JeMeBougePourMon Train !


Si vous aussi, vous avez envie de vous bouger, rejoignez nous ici.

Les Chroniques de Dimitri #1

Chronique à retrouver également sur Twitter

Salut les sardines ! La semaine dernière, je vous avais promis un épisode 2 sur l’utilité de l’ILR en matière ferroviaire. Ben, tel un TER annulé à la dernière minute, vous ne l’aurez pas aujourd’hui. Mais vous l’aurez d’ici 2023 (Vous connaissez la chanson…).

Compte-tenu des événements d’hier, où une panne d’un frêt a encore désorganisé la ligne toute la matinée, je vous propose d’évoquer une proposition court-terme, peu onéreuse, pour améliorer notre quotidien

 

L’accès au TGV

 

Comme vous le savez sûrement, il y a des TGV-Est qui arrivent et partent de la gare de Luxembourg et desservent Thionville et Metz. On y a parfois accès en situation dite dans le vocabulaire spécialisé de « Super Bordel ».

En revanche en temps normal, les abonnés TER ne sont pas autorisés à bord de ces rames, sous diverses raisons qui ont varié au cours du temps (les rames sont pleines, la SNCF demande un paquet de brouzoufs à la région en compensation, oui mais c’est les CFL, etc.).

Mais c’est sans compter la particularité de la LGV-Est. Cette LGV a été construite avec de l’argent de l’Etat français, de la SNCF, des régions et de l’Etat luxembourgeois. Tout ça a généré son joli lot de paperasses, comme vous l’imaginez.

L’un de ces papiers est un protocole d’accord entre l’Etat français et l’Etat luxembourgeois sur qui paye quoi en échange de quoi et qui est chargé de la réalisation et de l’exploitation au quotidien. C’est un protocole d’accord signé à Rémilly en 2002.

Ce protocole a ensuite été ratifié par les deux pays et donc il est « légal ».  Je ne vous donne pas les liens ici, je vous les mets à la fin pour votre dessert ou vous distraire pendant votre prochain arrêt Neuberg.

 

La gestion adaptée

 

Le truc le plus intéressant pour nous, c’est l’article 4 qui parle des conditions d’exploitation de la ligne, c’est-à-dire la gestion au quotidien des TGV entre Paris/Strasbourg et Luxembourg.

Et là, surprise. Contrairement à ce qu’on pourrait croire à cause de la multiplicité des acteurs impliqués, la gestion peut être adaptée entre CFL et SNCF, pour les horaires… mais aussi pour les conditions commerciales !

Par conséquent, changer les règles d’accès au TGV, se fait d’après la norme juridique la plus haute pour la gestion de cette ligne (accord entre deux États)  par accord entre CFL et SNCF.

 

Comment mettre en place cette amélioration

 

Au vu de cette facilité, et afin de pallier les  nombreux problèmes de fiabilité de la ligne, du matériel roulant et de suppression des TER (ex. 17h28), voici une proposition concrète d’amélioration qui n’a pas besoin d’attendre 2022.

Moyennant une option sur les abonnements (afin d’avoir un cadre juridique), CFL et SNCF peuvent d’eux-mêmes nous simplifier la vie, sur le modèle du Forfait TERGV Côte d’Opale déjà en vigueur dans les Hauts-de-France (ça c’est pour l’excuse on n’a jamais fait).

Et comme je suis sympa, je propose à nos dirigeants un modèle pour ce supplément (pas forcément payant, il y a différents cas dans les TGV ex-Nord-Pas-de-Calais) : http://twitdoc.com/A218

Alors, prêts pour le concours des excuses pour éviter de le mettre en place ? Qui aura la meilleure excuse « oui mais non » pour ne pas le faire ? CFL ? SNCF ? Région ? Partis politiques luxembourgeois ?

 

Évènements du mercredi 3 octobre en gare de Thionville – Communiqué de l’AVTERML

Hier matin, mercredi 3 octobre, des évènements qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques se sont produits en gare de Thionville. Des voyageurs excédés par plus de 2 heures d’attente chaotique et désorientés par des annonces contradictoires ont en effet massivement franchi plusieurs voies entre deux quais, mettant ainsi leurs vies en danger « juste pour pouvoir aller au travail ».

Nous condamnons bien entendu fermement ce comportement irresponsable !

Mais le fait que des adultes, à priori éduqués et responsables de leurs actes puissent avoir un comportement aussi irrationnel en dit long sur l’état d’esprit des voyageurs de cette ligne qui accumulent depuis des années, jour après jour, des frustrations issues de conditions de trajet de plus en plus catastrophiques.

Tout le monde doit tirer l’enseignement de ce qui s’est produit à Thionville hier !

Il s’agit d’un évènement majeur, démontrant un désarroi qui, au-delà des promesses d’hypothétiques améliorations promises dans plusieurs années, doit impérativement trouver des réponses immédiates, faute de quoi ce genre de comportement se multipliera dans un avenir proche.

Si de notre côté, nous allons amplifier notre communication sur les dangers inhérents au non-respect des consignes de sécurité à bord des trains et sur les quais, nous interpellons aujourd’hui publiquement les différents intervenants dans la problématique ferroviaire entre Nancy et Luxembourg.

SNCF :

L’entreprise a la responsabilité de mettre en œuvre tous les moyens pour informer et orienter ses clients en situation perturbée. D’après les informations en notre possession, seuls trois agents étaient présents en gare de Thionville hier matin, et un seul renseignait les voyageurs, sur un des quais. Des annonces contradictoires par haut-parleur ont désorienté des voyageurs qui pour beaucoup étaient en attente d’une solution pour se rendre au travail depuis plus d’une heure et demie, sans aucune information concrète. Le fil Twitter @TERGrand-Est n’a pas été en mesure de donner des informations concrètes et fiables, sur les trains réellement au départ de Thionville et ne touche qu’une petite partie de clients car beaucoup n’utilisent pas ce réseau social.

Nous usagers, attendons de SNCF qu’elle se remette sérieusement en question sur les mesures d’information et de sécurité en gare et assure enfin une communication claire et fiable, que ce soit en gare ou sur les applications électroniques (appli SNCF, fil twitter, etc…) !

CFL :

La majorité des incidents de circulation à l’origine de l’exaspération actuelle des voyageurs, et ce depuis plusieurs mois, se produisent sur le réseau CFL qui rencontre quotidiennement des « problèmes opérationnels » et des « problèmes sur l’infrastructure », quand ce ne sont pas des « encombrements en gare », produisant des heures de retards cumulés chaque jour sur l’ensemble des lignes du pays. Les voyageurs en sont au point de regretter la période de travaux de cet été, où les trains étaient certes moins nombreux mais associés aux bus de substitution, circulaient mieux !

Ce manque de fiabilité et l’incapacité de gérer plus de trois trains simultanément en gare de Luxembourg est inquiétant, tant sur le plan de la sécurité des circulations, que sur les ambitions d’améliorations affichées par le Ministre luxembourgeois du Développement Durable et des Infrastructures (MDDI). En effet, on à l’impression d’avoir d’un côté le gouvernement luxembourgeois qui fait des investissements pharaoniques pour essayer d’améliorer l’infrastructure et l’organisation des transports, et de l’autre coté une entreprise ferroviaire, sorte d’état dans l’état, imperméable à toute critique (il existe bien un organisme de contrôle, l’ILR, mais ce dernier ne peut exercer aucune contrainte réelle sur les CFL…) et dont les personnels de terrain, dans les gares ou les postes d’aiguillage semblent, pour le moins, peu impliqués/motivés.

Quant à l’information voyageurs elle repose sur un fil Twitter automatisé (donc imperméable à toute discussion), qui diffuse les messages d’alerte précédemment évoqués, une appli mobile d’une fiabilité aléatoire et sur un système de sonorisation inaudible en gare de Luxembourg-ville.

Nous, usagers, attendons des CFL qu’ils prennent des mesures pour enfin organiser efficacement les circulations sur leur réseau et en particulier en gare de Luxembourg. La mise en place une vraie relation clients basé sur l’échange avec les voyageurs serait appréciée.

 Gouvernement luxembourgeois, MDDI :

Si les travaux d’aménagement/extension actuellement en cours ou projetés sont louables, et si les contraintes liées à leurs travaux d’exécution sont largement comprises et acceptées, le gouvernement luxembourgeois actuel et futur doit prendre la mesure des freins au développement induits par les CFL, qui s’avère incapable d’assurer un service fiable, non seulement sur notre ligne, mais sur l’ensemble du pays. La mobilité ferroviaire est une composante essentielle du plan MODU 2.0, avec lequel le gouvernement du Grand-duché entend révolutionner la mobilité du pays dans les années à venir. Mais ce plan échouera tant que l’entreprise ferroviaire nationale n’aura pas une organisation et des personnels capables de faire face à ces défis.

Nous, usagers, attendons du gouvernement luxembourgeois et du MDDI une surveillance attentive des problèmes d’infrastructure et qu’ils prennent des mesures de nature à régler rapidement les problèmes d’organisation quotidiens des CFL, s’ils souhaitent voir aboutir leurs projets en matière d’infrastructure.

 Région Grand-Est et élus du « Sillon-lorrain » :

Après s’être montrée plutôt impliqué dans la problématique de la ligne qui concentre 45% des travailleurs frontaliers du Grand-Est, la région semble se désintéresser du sort des 12.000 personnes qui empruntent quotidiennement la ligne, que ce soit entre la France et le Luxembourg, mais aussi entre Nancy et Metz, Thionville et Nancy, dont il a par ailleurs qualifié, par président de la commission des transports interposé, les conditions de transport comme « un enfer au quotidien …»

Les élus de la région ont très récemment encore, démontré leur capacité à se mobiliser pour protester contre des fermetures ou des réductions sur le TGV Nancy-Lyon ou l’Intercités Metz-Nice. D’importants moyens de communication institutionnels de la région Grand-Est ont été employés pour médiatiser cette mobilisation hors du commun qui a connu en outre un important écho dans les médias.

Pourquoi ne se mobilisent ils pas avec la même énergie pour notre ligne (rappel : 12.000 voyageurs/jour) ?

Pour peu, cela laisserait à penser que la région Grand-Est a abandonné l’affaire, renonçant à assumer son rôle d’autorité organisatrice dans le cadre de la convention TER dans laquelle elle donne délégation de service public à la SNCF…

Nous, usagers, attendons des élus, Président de région Grand-Est en particulier, une prise de position claire sur l’avenir de notre ligne et sur les mesures qu’ils comptent prendre à court, moyen et long terme, pour améliorer les conditions de transport sur cette ligne essentielle au développement économique de notre région.

 Notre association se tient à la disposition des différents interlocuteurs cités dans le présent communiqué, et à tout autre décideur, soucieux de la problématique exposée. Nous avons à plusieurs reprises formulé des recommandations simples, de nature à apporter une amélioration immédiate des conditions de circulation et de transport, sans n’avoir jamais été entendus jusqu’à maintenant.

La patience des usagers a des limites, et celles-ci sont atteintes, voire dépassées.

Si par malheur, des faits similaires à ceux d’hier à Thionville devaient se reproduire et connaître une issue moins favorable, personne ne pourra prétendre qu’il n’était pas prévenu !

Le bureau de l’AVTERML

Nb. : Le présent communiqué est adressé ce jour à la direction régionale SNCF, à la direction des CFL, aux différents élus, au Président de la région Grand-Est, et au Ministre luxembourgeois du développement durable et des infrastructures ainsi qu’à à la presse régionale et nationale luxembourgeoise.

Le PDF de ce communiqué est téléchargeable ci-dessous:

Communiqué AVTERML du 4 octobre 2018